Pniné Halakha

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09. Lecture de la paracha et de sa traduction araméenne (Chenaïm miqra vé-é’had targoum)

En plus de la lecture de la Torah qui est faite à la synagogue, nos sages ont prescrit à l’individu de lire chaque semaine la paracha, deux fois dans sa version originale hébraïque, une fois dans sa traduction araméenne (le targoum). C’est ce que l’on appelle Chenaïm miqra vé-é’had targoum (« deux fois le texte biblique et une fois sa traduction »). Celui qui agit ainsi, on prolonge ses jours et ses années (Berakhot 8a). À l’époque où nos sages instituèrent cela, la grande masse du peuple juif parlait araméen : en lisant la traduction araméenne rédigée par Onqelos, on comprenait la paracha.

Au cours des générations, les Israélites furent exilés en différents lieux, où l’on parlait d’autres langues. La plupart des gens oublièrent l’araméen. La question se posa donc de savoir s’il était possible de lire la paracha avec, au lieu de sa traduction araméenne, une traduction dans la langue locale, ou encore avec le commentaire de Rachi.

Concernant les autres traductions, la majorité des décisionnaires estiment qu’elles ne peuvent se comparer à celle d’Onqelos, laquelle fut écrite à l’époque des Tannaïm et dont l’inspiration se rattache à l’esprit de la prophétie de Moise. Aussi ne peut-on s’acquitter de son obligation par une autre traduction. En revanche, s’agissant du commentaire de Rachi, on s’accorde à dire que l’on peut l’étudier au lieu de lire le targoum d’Onqelos, car Rachi explique les difficultés de la Torah comme le fait le targoum, et même plus largement. Toutefois, certains versets ne sont pas commentés par Rachi ; ceux-là doivent être lus trois fois (Michna Beroura 285, 5).

Certains donnent un supplément de perfection à leur pratique en lisant toute la paracha deux fois, avec la traduction d’Onqelos et le commentaire de Rachi. En effet, l’avantage de Rachi est que son commentaire est plus large et qu’il cite les paroles de nos sages ; tandis que l’avantage du targoum d’Onqelos est d’être, en son fondement, rattaché à la révélation sinaïtique, si bien que, selon les kabbalistes, il est utile de réciter le targoum, même si l’on n’en comprend pas la langue (Choul’han ‘Aroukh 285, 2).

On peut lire le Chenaïm miqra vé-é’had targoum à partir de l’office de Min’ha du Chabbat précédent, puisqu’à ce moment on commence à lire la paracha du Chabbat suivant. Le délai court jusqu’au deuxième repas du Chabbat considéré ; en effet, on raconte que Rabbi Yehouda Hanassi ordonna à ses enfants de ne pas prendre leur repas du matin de Chabbat avant d’avoir préalablement terminé la lecture de Chenaïm miqra vé-é’had targoum. Si l’on a déjà pris ce repas, on achèvera cette lecture avant l’office de Min’ha, car alors on commence à lire la paracha suivante. Si l’on n’en a pas eu le temps, on complètera cette lecture avant la fin de la journée de mardi, car les trois premiers jours de la semaine sont liés au Chabbat qui les précède. Et si l’on n’a pas eu le temps de lire la paracha jusqu’alors, on aura soin de le faire avant la clôture de la lecture toranique annuelle, à Sim’hat Torah (Choul’han ‘Aroukh 285, 4).

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