Pniné Halakha

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09. Nettoyage du sol et réparations domestiques

Quand le sol est sale, et qu’il ne serait pas conforme au respect dû au Chabbat de le laisser dans cet état, il est permis de balayer le sol à l’aide d’un balai. Mais il est interdit de balayer une cour qui n’est pas carrelée, de crainte d’en venir à aplanir les creux, et d’enfreindre ainsi l’interdit de construire (cf. ci-dessus § 2, note 1).

Il est interdit de nettoyer à l’eau un sol carrelé : puisque ce n’est pas tellement nécessaire à l’honneur du Chabbat, nos maîtres craignent que les gens n’en viennent, après avoir nettoyé un sol carrelé, à nettoyer un sol non carrelé et à en égaliser les creux, enfreignant en cela l’interdit de construire (Choul’han ‘Aroukh 337, 3, Michna Beroura 3). Si beaucoup d’eau s’est renversée sur le sol, il est permis de la drainer à l’aide d’une raclette lave-sols (Chemirat Chabbat Kehilkhata 23, 7).

Quand un endroit déterminé du sol s’est grandement sali – par exemple dans le cas où du jus de fruit s’y est renversé –, il est permis d’y verser un peu d’eau et de drainer celle-ci, ensuite, à l’aide d’une raclette lave-sols, ou de l’éponger avec une chose qu’il n’est pas à craindre d’essorer (Rav Chelomo Zalman Auerbach, Chemirat Chabbat Kehilkhata 23, note 30, Yalqout Yossef 337, 2). Quand tout un sol s’est grandement sali, si l’on souhaite être indulgent et verser de l’eau sur tout le sol, puis drainer cette eau avec une raclette, on a sur qui s’appuyer (Or lé-Tsion 43, 8).

Quand un tuyau destiné au drainage des eaux d’un toit est bouché par des herbes, empêchant l’écoulement de l’eau et conduisant celle-ci à se répandre sur le toit et à dégoutter dans la maison, nos maîtres permettent de piétiner ces herbes afin de les écraser. Certes, les réparations, même quand on modifie la procédure habituelle, restent interdites rabbiniquement ; mais dans notre cas, où l’on risque une grande perte financière, nos maîtres permettent d’opérer cette réparation, en y apportant une modification (Ketoubot 60a, Choul’han ‘Aroukh 336, 9).

D’après cela, certains décisionnaires interdisent de déboucher un évier bouché à l’aide d’une pompe domestique en caoutchouc (ventouse), car nos sages n’ont permis d’agir que dans le cas où l’on apporte un changement à la méthode habituelle ; or il n’y a aucun changement dans le fait de déboucher un évier avec une pompe domestique. Par conséquent, selon ces auteurs, la Torah l’interdit, et il n’y a pas lieu d’être indulgent en la matière, même en cas de nécessité pressante (Yabia’ Omer V 33, Rav Yossef Chalom Elyachiv). D’autres décisionnaires, en revanche, le permettent, car l’obturation d’un évier que l’on résout au moyen d’une pompe n’est pas une obturation totale, si bien que l’interdit de réparer n’est pas applicable au fait de le déboucher. De plus, la réparation ne porte pas sur le tuyau lui-même, mais consiste uniquement dans le déplacement des saletés qui le bouchent (Min’hat Yits’haq V 75, Rav Chelomo Zalman Auerbach, Chemirat Chabbat Kehilkhata 12, 18, Menou’hat Ahava III 24, 29). En pratique, en cas de nécessité pressante, il est juste que deux personnes tiennent ensemble la pompe en caoutchouc, et débouchent ensemble l’évier : de cette façon, l’interdit, même aux yeux des décisionnaires rigoureux, n’est que rabbinique ; or, en cas de doute portant sur une règle rabbinique, la halakha est conforme à l’opinion indulgente (cf. ci-dessus chap. 9 § 3, note 1).

Tous les avis s’accordent à interdire de déboucher une obturation à l’aide d’instruments professionnels, tels qu’un déboucheur à ressort de plombier. De même, il est interdit par la Torah de démonter la canalisation qui se trouve en-dessous de l’évier afin de la vider de ses déchets, puis de la remonter.

Il est permis de vider la saleté qui s’est accumulée sur le filtre d’un évier, et il n’est pas nécessaire d’opérer un changement à cette fin, car il n’y a là aucune réparation : il s’agit seulement d’ôter la souillure (Choul’han ‘Aroukh 308, 34, Chemirat Chabbat Kehilkhata 12, 17 ; cf. ci-après chap. 22 § 12).

Il est interdit de mettre de l’huile sur les gonds d’une porte qui grince, ou sur les roues d’une poussette car, ce faisant, on apporterait une forme de réparation à l’ustensile (Chemirat Chabbat Kehilkhata 23, 43 ; 28, 53).

Quand un collant a commencé à se démailler (à « filer »), il est interdit de mettre du vernis ou du savon à l’endroit démaillé, afin de faire cesser le processus de démaillage, car ce serait renforcer ce collant (Chemirat Chabbat Kehilkhata 15, 77).

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