Pniné Halakha

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02. Nombre de veilleuses ; coutume d’embellir l’accomplissement de la mitsva

La mitsva d’allumer les veilleuses de ‘Hanouka jouit d’une affection particulière. En général, il y a deux niveaux distincts en matière d’accomplissement d’une mitsva : s’acquitter de l’obligation de l’accomplir, et l’accomplir en lui donnant un supplément de perfection, ce que nous appelons méhadrin. (littéralement « [accomplissement de la mitsva pour] ceux qui embellissent »). En revanche, pour l’allumage des veilleuses de ‘Hanouka, on distingue trois niveaux : la mitsva considérée du point de vue de la stricte obligation, son accomplissement avec un supplément de perfection (méhadrin), et son accomplissement le plus parfait (méhadrin min haméhadrin ; littéralement : « [pour] ceux qui embellissent parmi ceux qui embellissent »). Bien plus : tout le peuple juif a pris coutume d’accomplir la mitsva d’allumer les veilleuses de ‘Hanouka suivant le plus haut degré de perfection, méhadrin min haméhadrin.

La stricte obligation consiste simplement à allumer en chaque maison, chaque jour de ‘Hanouka, une veilleuse unique, par laquelle sont acquittés tous les membres de la maisonnée. Par cette veilleuse, on se rappellera et l’on publiera le miracle de ‘Hanouka. Un supplément de perfection (méhadrin) consiste, pour chaque membre majeur de la maisonnée, à allumer soi-même une veilleuse. Par exemple, si la famille compte quatre membres majeurs, quatre veilleuses seront allumées chaque jour de ‘Hanouka. De cette façon, s’exprime la participation de tous à la mitsva.

Quant à l’accomplissement le plus parfait (méhadrin min haméhadrin), il consiste à allumer un nombre de veilleuses correspondant au nombre des jours. À ce propos, les sages sont partagés. Les membres de la maison d’étude de Chamaï disent : « Le premier jour, on allume huit veilleuses ; à partir de là, on diminue chaque jour leur nombre, jusqu’à ce que, le dernier jour, on allume une seule veilleuse. » De cette manière, le nombre des veilleuses est relatif aux jours restants : le premier soir, on allume huit veilleuses, car il reste devant soi huit journées de ‘Hanouka ; le dernier jour, on allume une seule veilleuse, car il ne reste devant soi qu’une journée de ‘Hanouka. Les membres de la maison d’étude de Hillel, en revanche, disent : « Le premier jour, on allume une veilleuse ; puis on en ajoute une chaque jour, jusqu’à ce que, le dernier jour, on allume huit veilleuses. » De cette façon, le nombre des veilleuses est relatif au nombre de jours accomplis ou déjà commencés : chaque jour, on allume ainsi un nombre de veilleuses conforme au nombre de jours où le miracle continuait de se produire. Par cela, on exprime la croissance du miracle ; car chaque jour que les lampes du chandelier brûlaient au Temple, tirant leur flamme de cette unique petite fiole d’huile, le miracle s’étendait davantage. De cette manière, on s’élève en sainteté, jusqu’au huitième jour, où l’on parvient au sommet en allumant huit veilleuses (Chabbat 21b). Tout le peuple juif a adopté la coutume dite méhadrin min haméhadrin, telle que la conçoit la maison d’étude de Hillel (Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Haïm 671, 2).

En pratique, il ressort de cela que nous allumons, durant les huit jours de ‘Hanouka, trente-six veilleuses. Mais de plus, on a coutume d’allumer chaque jour une veilleuse supplémentaire, en tant que chamach (« serviteur », lumière auxiliaire), afin que, si l’on a besoin de lumière, on se serve de celle du chamach ; il est en effet interdit de se servir des veilleuses de ‘Hanouka. Simplement, on doit séparer le chamach des autres veilleuses ; en effet, ce qui caractérise essentiellement la coutume dite méhadrin min haméhadrin, c’est que le nombre des veilleuses soit reconnaissable, car c’est lui qui donne expression à la croissance du miracle (cf. ci-après, § 10-11).

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